Merci pour cet article qui pose en effet des questions essentielles pour la suite. Il est vrai que la démocratie est en question, et pas seulement pdans le cadre de la crise Covid.La question que je me pose : parler d'incertitude appelle la certitude et donc on peut toujours penser qu'il s'agit d'un savoir au devenir accessible. Fondamentalement la question est ailleurs, elle est au niveau d'un non-savoir inaccessible, un trou dans le savoir et bien sûr tous les savoirs qui parviennent à s'établir tournent autour de ce trou: c'est le lot de la science, de la religion, de la politique. Ce que la psychanalyse avec Lacan permet c'est de savoir qu'il y a un point d'impossible dans ce savoir, point dont il faut d'abord distinguer l'impuissance mais aussi l'impossible qui peut devenir possible. Reste l'impossible. Beckett et Bataille ont largement écrit sur la question, mais c'est à partir de la logique modale qu'on peut au mieux se repérer. Seriez vous d'accord avec cette lecture?
J'ajoute qu'au-delà des incertitudes, une certitude s'est révélée au cours des dernières semaines: la politique a défailli devant l'ampleur de la crise et son impréparation. L'autre certitude c'est que ce qu'on pourrait croire, à savoir l'affaiblissement de la religion est un leurre, le fondamentalisme a de belles heures devant lui et nous de sombres heures. Quand à la religion de la science, elle peut aussi s'avérer extrêmement dangereuse dès lors qu'elle s'impose comme vérité au point même où l'ignorance et l'incertitude se présentent. La science n'avance qu'en contestant les résultats qu'elle a obtenu antérieurement et l'histoire a montré (Galilée, Giordano Bruno) que le nouveau, le non su provoque toujours des réactions d'opposition très puissantes. Les psychanalystes qui travaillent chaque jour avec les résistances au savoir inconscient sont bien placés pour le savoir. Le "je n'en veux rien savoir" plonge très loin ses racines dans l'individu. ceci explique cela.
Merci pour votre commentaire...Est-ce une incertitude qui se révèle ou une certitude qui se fragmente? Le trou se fait péniblement reconnaître ou accepter dans nos sociétés, pourtant, il desserre l'étau de l'imaginaire. Du trop de sens. Le réel peut servir de boussole pour s'orienter . Ce texte est presque rassurant, il se réfère à l'incertain, à l'inconnu, au non savoir, et même à l'effondrement comme ressources, à l'impossible distingué de l'impuissance, en effet. Je ne sais pas si Nancy et Bouthors offrent quelques certitudes mais leur écrit va résolument contre le nihilisme ambiant qui se nourrit d'une tendance mélancolique, laquelle se justifie sans cesse de son expertise ou de sa légitimité pour expliquer où va le monde... Ces deux auteurs invitent à rester sensibles au gai savoir, à l'art, à la poésie, aux inventions, à l'inconscient, à rester éveillés, critiques...
Merci pour cet article qui pose en effet des questions essentielles pour la suite. Il est vrai que la démocratie est en question, et pas seulement pdans le cadre de la crise Covid.La question que je me pose : parler d'incertitude appelle la certitude et donc on peut toujours penser qu'il s'agit d'un savoir au devenir accessible. Fondamentalement la question est ailleurs, elle est au niveau d'un non-savoir inaccessible, un trou dans le savoir et bien sûr tous les savoirs qui parviennent à s'établir tournent autour de ce trou: c'est le lot de la science, de la religion, de la politique. Ce que la psychanalyse avec Lacan permet c'est de savoir qu'il y a un point d'impossible dans ce savoir, point dont il faut d'abord distinguer l'impuissance mais aussi l'impossible qui peut devenir possible. Reste l'impossible. Beckett et Bataille ont largement écrit sur la question, mais c'est à partir de la logique modale qu'on peut au mieux se repérer. Seriez vous d'accord avec cette lecture?
J'ajoute qu'au-delà des incertitudes, une certitude s'est révélée au cours des dernières semaines: la politique a défailli devant l'ampleur de la crise et son impréparation. L'autre certitude c'est que ce qu'on pourrait croire, à savoir l'affaiblissement de la religion est un leurre, le fondamentalisme a de belles heures devant lui et nous de sombres heures. Quand à la religion de la science, elle peut aussi s'avérer extrêmement dangereuse dès lors qu'elle s'impose comme vérité au point même où l'ignorance et l'incertitude se présentent. La science n'avance qu'en contestant les résultats qu'elle a obtenu antérieurement et l'histoire a montré (Galilée, Giordano Bruno) que le nouveau, le non su provoque toujours des réactions d'opposition très puissantes. Les psychanalystes qui travaillent chaque jour avec les résistances au savoir inconscient sont bien placés pour le savoir. Le "je n'en veux rien savoir" plonge très loin ses racines dans l'individu. ceci explique cela.
Merci pour votre commentaire...Est-ce une incertitude qui se révèle ou une certitude qui se fragmente? Le trou se fait péniblement reconnaître ou accepter dans nos sociétés, pourtant, il desserre l'étau de l'imaginaire. Du trop de sens. Le réel peut servir de boussole pour s'orienter . Ce texte est presque rassurant, il se réfère à l'incertain, à l'inconnu, au non savoir, et même à l'effondrement comme ressources, à l'impossible distingué de l'impuissance, en effet. Je ne sais pas si Nancy et Bouthors offrent quelques certitudes mais leur écrit va résolument contre le nihilisme ambiant qui se nourrit d'une tendance mélancolique, laquelle se justifie sans cesse de son expertise ou de sa légitimité pour expliquer où va le monde... Ces deux auteurs invitent à rester sensibles au gai savoir, à l'art, à la poésie, aux inventions, à l'inconscient, à rester éveillés, critiques...
Quant à la logique modale, je ne sais pas...